AMIENS, le tribunal n'a pas cru l'assistante sociale qui se disait frappée
Morgan Desmarest un homme violent et connu des services de police insulte, menace et frappe Mme Bouazni assistante sociale dans le centre communale d'action sociale « Je vais venir tout défoncer et défoncer Mme Bouazni » « Alors fainéante, c’est à cette heure-ci que tu arrives ? » Auraient suivi « connasse », « pouffiasse », « putain », « bonne à rien », puis des menaces : « Je t’attendrai à la sortie, je vais te buter » et, enfin, une gifle retentissante.
Courrier PICARD - Article publié le 5 novembre 2015
AMIENS, le tribunal n'a pas cru l'assistante sociale qui se disait frappée
Le ton montait entre ces deux-là depuis plusieurs semaines, Desmarest reprochant à la fonctionnaire de ne pas lui chercher avec assez de célérité un logement. « Le problème, c’est que tant que je n’ai pas d’appartement, je ne peux pas recevoir mes enfants », explique-t-il, tout en reconnaissant que le matin du 20 octobre, il était particulièrement « remonté ». Une standardiste confirme d’ailleurs qu’il avait appelé la veille pour annoncer : « Je vais venir tout défoncer et défoncer Mme Bouazni ».
Violent dans le bureau de la procureure
Cette dernière indique que le lendemain, dès son arrivée, elle a été accueillie par ces mots : « Alors fainéante, c’est à cette heure-ci que tu arrives ? » Auraient suivi « connasse », « pouffiasse », « putain », « bonne à rien », puis des menaces : « Je t’attendrai à la sortie, je vais te buter » et, enfin, une gifle retentissante.
Desmarest, au discours étonnamment châtié et bien construit, ne reconnaît à la barre que les insultes. La plaignante ne peut s’expliquer : « Elle était là en début d’audience mais elle a fait un malaise, les pompiers l’ont transférée aux urgences », indique son conseil Me Garet. Le problème, c’est que ses collègues de travail n’ont pas soutenu ses accusations. Sa responsable de service n’a même pas répondu aux sollicitations des policiers, si l’on en croit le dossier.
Ce qui ne pose pas question, c’est que Desmarest s’est ensuite fermement opposé à son interpellation par les policiers et que, au palais de justice, il a particulièrement mal pris sa prolongation de garde à vue. « Tu veux de la violence ? Je vais t’en donner », a promis à la procureure ce titulaire du RSA, déjà condamné dix fois, avant d’envoyer valser tout le contenu de son bureau.
Lundi, il a été relaxé pour la gifle et les menaces de mort. Pour le surplus, il a écopé de huit mois ferme mais a échappé au mandat de dépôt. Il pourra bénéficier d’un bracelet électronique.
Source : https://www.courrier-picard.fr/art/region/amiens-le-tribunal-n-a-pas-cru-l-assistante-sociale-qui-ia201b0n668430
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