Conseil des ministres : Compte rendu des Etats généraux du travail social
Le plan d’action interministériel à la suite des états généraux du travail social
Ce plan d’action pour la promotion du travail social et du développement social est l’aboutissement des États généraux du travail social lancés par le Président de la République le 25 janvier 2013. Cette démarche de concertation inédite a été conduite avec les départements et les régions dans la perspective de simplifier l’accès aux droits des personnes, de mieux coordonner les politiques sociales, et de mieux reconnaître et valoriser les travailleurs sociaux.
Le plan d’action prévoit de simplifier l’accès aux droits des personnes en recentrant le travail des intervenants sociaux sur leur cœur de métier : l’accompagnement. Plusieurs mesures sont adoptées à cet effet : l’organisation d’un "premier accueil social inconditionnel de proximité" au sein des schémas d’accessibilité aux services publics créés par la loi dite NOTRe, la création de "référents de parcours", qui seront en mesure de coordonner les réponses à apporter aux situations les plus complexes. Enfin, la participation des personnes accompagnées ou l’ayant été à la conception et au suivi des politiques permettra de s’adapter à leurs attentes et de poursuivre le choc de simplification des démarches et du langage administratif.
Pour mieux favoriser l’accès à l’autonomie et l’émancipation des personnes, le plan d'action organise le déploiement progressif de politiques de développement social sous l'impulsion du département conformément aux dispositions de la loi dite NOTRe. La création "du Pacte des solidarités et du développement social" fusionnant les divers plans départementaux permettra de renforcer la cohérence des politiques publiques et leur coordination avec les acteurs associatifs et privés au service des habitants. Pour inscrire le travail social dans cette dynamique de développement social, et faciliter la fonction de "référent de parcours", les organisations et les pratiques seront adaptées : le travail des professionnels en réseau sera reconnu, ainsi que l'action sociale collective. La question du partage d’information entre intervenants sociaux fera l’objet d’une conférence de consensus nationale.
Le plan d’action prévoit également un programme, d'une durée de 5 ans, qui permettra de moderniser l’appareil de formation et de revaloriser les métiers du travail social. Ainsi, une dizaine de mesures concernent le renforcement de la qualité des formations initiales et continues, le développement de l’apprentissage, la mise en place de passerelles entre établissements de formation en travail social et universités, la validation d’équivalences universitaires et l’introduction concertée d’un corpus de connaissances communes à tous les étudiants du travail social. Dans la fonction publique, à partir de 2018, le plan prévoit le reclassement en catégorie A de travailleurs sociaux relevant aujourd’hui de la catégorie B.
Le Conseil supérieur du travail social deviendra un Conseil interministériel du travail social, conseil des pouvoirs publics, et garant de la qualité et de la déontologie des interventions.
Le suivi du plan et son évaluation seront assurés par une personnalité reconnue assistée par l’inspection générale des affaires sociales.
En adoptant ce plan très largement concerté, le Gouvernement souhaite redonner leur juste place à plus d’un million de travailleurs sociaux, intervenant au service de la République et de ses valeurs de solidarité, d’émancipation et de laïcité.
Un plan d'action pour "valoriser" le travail social et moderniser la formation
Journal LE POINT Publié le | AFP
Le gouvernement a présenté mercredi en conseil des ministres un plan d'action pluriannuel destiné à "valoriser" le travail social, prévoyant une modernisation de la formation, une meilleure reconnaissance des diplômes et la relance du projet de "dossier social unique".
Ce plan interministériel est l'aboutissement d'"états généraux du travail social" lancés en janvier 2013 en concertation avec les départements et les régions, en vue de "simplifier l'accès aux droits des personnes" et "mieux reconnaître et valoriser les travailleurs sociaux", selon le compte-rendu du conseil des ministres.
Il a été présenté par Marisol Touraine (Affaires sociales) et Ségolène Neuville (Lutte contre l'exclusion).
La France compte 1,2 million de travailleurs sociaux, dont quelque 700.000 diplômés.
Les travailleurs sociaux dont les diplômes sont actuellement reconnus comme Bac+2 (assistants de service social, éducateurs spécialisés ou de jeunes enfants), alors que leur formation se déroule sur trois ans, seront élevés au niveau licence à compter de 2018, selon le plan d'action.
Ils sont actuellement plus de 130.000 dans ce cas, dont la moitié exercent dans la fonction publique. Ces derniers passeront de la catégorie B à A, mieux payée, à partir de la même date.
Les passerelles entre formations sociales et universitaires seront facilitées, et à cette fin les programmes seront adaptés par voie réglementaire.
Les modalités de délivrance des diplômes d'Etat seront "revues pour donner plus d'autonomie" aux établissements de formation, qui devront respecter un cahier des charges partagé Etat-régions, fixant des exigences de qualité. A compter de 2020, les établissements qui n'auront pas répondu aux critères du cahier des charges ne seront plus agréés pour la délivrance de diplômes d'Etat.
Les formations, actuellement distinctes pour les 14 métiers du travail social, seront revues pour comprendre un "corpus de connaissances communes", avec ensuite des modules de spécialisation (aide sociale à l'enfance, logement, famille, petite enfance, handicap ...).
Le plan d'action prévoit de "simplifier l'accès aux droits des personnes en recentrant le travail des intervenants sociaux sur leur coeur de métier, l'accompagnement", selon le compte-rendu.
L'accueil de proximité sera ainsi amélioré, afin de pouvoir orienter au mieux les personnes vers les services compétents (accès au logement, au RSA ...). La mise en place d'un "référent de parcours", chargé de la coordination entre les différents intervenants comme le fait le médecin traitant dans le parcours de soin, sera expérimentée dans plusieurs départements.
Afin de faciliter le travail en réseau, les travailleurs sociaux pourront partager des informations sur les personnes accompagnées, avec l'accord préalable de ces dernières. Cette question fera l'objet d'une conférence de consensus nationale.
Le chantier du "dossier social unique" sera relancé, afin de ne recueillir qu'une seule fois les principales informations requises pour l'ouverture des droits et le suivi des personnes.
21/10/2015 14:22:01 - Paris (AFP) - © 2015 AFP
Source : http://www.lepoint.fr/politique/un-plan-d-action-pour-valoriser-le-travail-social-et-moderniser-la-formation-21-10-2015-1975575_20.php
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