Les travailleurs sociaux libres

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Vers une réforme des diplômes du travail social

Entretien entre l'UNAFORIS et TSL

Exigeons un Master1 et non un diplôme d'Etat au rabais

 

 

Vers une réforme des diplômes du travail social

 

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Un entretien entre l'UNAFORIS et TSL à eu lieu le mercredi 9 novembre 2016 :

 

- sur la présentation de TSL et de ses revendications

- sur le processus de Bologne avec l'harmonisation des diplômes européens au niveau  (Licence-Master-Doctorat)

- sur le calcul des crédits européens ou ECTS

- sur la demande de reconnaissance à Master1 pour les travailleurs sociaux ( AS, ES, CESF, EJE, ETS,...)

- sur la valorisation de tous les diplômes du travail social et de l'Intervention sociale, devenant des diplômes interministériels

- sur le passage en catégorie A avec son extension dans le secteur privé et associatif en faveur des  AS, ES, CESF, EJE, ETS...,

- sur la grille indiciaire alignée sur celui du corps des attachés de catégorie A de la fonction publique pour les (AS, ES, CESF, EJE, ETS...)

- sur la pertinence de consulter le syndicat (SNUASFP-FSU) qui revendique un Master1

- sur la pertinence de consulter les directeurs généraux et les directeurs d'IUT carrières sociales adhérents à l'UNAFORIS qui s'interrogent sur le niveau master

- sur la pertinence de consulter M. Marcel Jaeger, professeur au CNAM et titulaire de la Chaire du Travail social et de l'Intervention sociale

- sur la pertinence du développement de la recherche en travail social par la reconnaissance Master1 pour les (AS, ES, CESF, EJE, ETS...)

- sur la poursuite des études après le Master vers les doctorats travail social et favoriser cette discipline scientifique et académique par sa reconnaissance universitaire

- sur le projet d'organiser une instance ou un atelier pour débattre et évaluer le niveau master des diplômes pour les AS, ES, CESF, EJE, ETS...

- sur la problématique des stages pour les étudiants.

 

Ce premier contact très important avec Denis Vallance, Président de l'UNAFORIS, Mme Diane Bossière, déléguée général à l'UNAFORIS, et Patrick Guichard fondateur des TSL et sa collaboratrice Nathalie Da Silva, a permis d'expliquer dans un temps très court les revendications que portent TSL.

Après cet entretien et compte tenu de la contrainte horaire, TSL a complété son argumentaire par écrit, et l'a retransmis par Courriel à M. Denis Vallance et à Mme Diane Bossière.

 

Rappel : En décembre 2008, est née « l’Union Nationale des Instituts de Formation et de Recherche en Intervention Sociale » (UNAFORIS). Le grand public aura du mal à percevoir son importance… d’autant que cette union lie 2 groupements déjà existants et « concurrentiels »  : le Groupement National des Instituts régionaux du travail social (le GNI) et l’Association Française des Organismes de Formation et de Recherche en Travail Social (l’AFORTS).

Son projet est de favoriser le lien entre les besoins en évolution de compétences de toutes personnes contribuant à l'intervention sociale et les réponses en termes d'offre de formation (...)

l'UNAFORIS est donc un organisme qui regroupe toutes les écoles et IRTS du travail social en France métropolitaine et dans les DOM-TOM, cliquer sur UNAFORIS

 

Ce premier échange officiel avec l'UNAFORIS, a donc été l'occasion de faire connaissance avec ces représentants.

 

Crédits européens : la méconnaissance des exigences du processus de Bologne

A notre plus grande surprise, l'UNAFORIS ne prend seulement en compte que le nombre d'années d'études pour l'attribution du niveau du diplôme, et donc du grade (trois années = 180 ECTS pour la licence), ce qui sous-entend que cet organisme de formation du travail social (UNAFORIS), avec la participation de certaines organisations syndicales et professionnelles du travail social, ont pris la décision d'ignorer les exigences du processus de Bologne et d'en fausser les règles, notamment sur le calcul des crédits européens pour les diplômes d'Etat du travail social français,

alors que dans le cadre du processus de Bologne, dont la France est signataire depuis sa création en 1999, ce n'est pas le nombre d'années d'études qui doit être pris en compte, mais bien le nombre d'heures globales (enseignements théoriques, stages, travaux personnels, lectures, séminaires, examens etc), pour le calcul du niveau d'un diplôme en crédits européens.

 

Pour rappel  1 crédit européen ou ECTS  est égal à 25 ou 30 heures; cliquer sur Processus de Bologne

 

Le nombre d'heure globale pour obtenir une licence (180 ECTS) dans le domaine des sciences humaines et sociales organisée sur trois années d'études, est évalué entre 900 h et 1200 heures pour les trois années. C'est pourquoi TSL réaffirme comme elle l'a fait avec l'UNAFORIS, que le calcul des 180 crédits européens attribués aux diplômes d'Etat (AS, ES, CESF, EJE,, ETS), est erroné, et déqualifiant, ce qui a pour conséquence de faire perdurer le déclassement des travailleurs sociaux.

 

Ces diplômes d'Etat du travail social sont de niveau Master, leurs correspondances en horaire se situe entre 1300 h et 1865 heures pour ce qui est des programmes d'enseignements théoriques. Si nous y ajoutons en plus les heures de stages et travaux personnels etc (horaire global sur les trois années de formation), comme l'exige le processus de Bologne, cela correspond à 5040 heures. La validation de ces 5040 heures a été validé officiellement par toutes les organisations et le gouvernement. Nous conviendrons que 5040 heures de formation organisée sur trois années d'études est bien équivalent à un Master dans le domaine des sciences humaines et sociales.

Alors pourquoi toutes ces organisations et le gouvernement ne reconnaissent-elles pas cette évidence ? Pourtant, les chiffres parlent d'eux-même !

 

Niveau des diplômes : les organisations et le gouvernement dans l'erreur

Cela confirme effectivement toutes les déclarations de TSL, où nous affirmons depuis 2011, que l'UNAFORIS, les organisations syndicales et professionnelles ainsi que le gouvernement, (excepté le SNUASFP-FSU),  ne prennent pas en compte les exigences du processus de Bologne, car ils se basent uniquement sur le nombre d'années d'études pour l'attribution des 180 crédits européens, ce qui est en opposition avec les règles du processus de Bologne et les descripteurs de Dublin, cliquer sur Descripteur.

 

Ainsi depuis 2011, le gouvernement et toutes ces organisations se sont regroupés pour faire croire aux travailleurs sociaux et aux étudiants, que nos diplômes d'Etat valent juste un niveau licence, faisant par la même occasion bloque contre toutes les tentatives de TSL, pour dévoiler la vérité sur cette duperie professionnelle scandaleuse. Les travailleurs sociaux et le public peuvent comprendre à présent les raisons qui poussent le gouvernement et les dirigeants du Haut Conseil du travail social et de l'Intervention sociale à s'opposer à la nomination de TSL dans ce Haut Conseil...

 

C'est donc au minimum 240 crédits européens (Master1) qui doivent être attribués à nos diplômes d'Etat et non 180 ECTS (niveau licence).

En effet, une formation de trois années post-bac peut-être reconnue au niveau Master, car comme le stipule le processus de Bologne, on ne compte plus en nombre d'années, mais désormais en nombre d'heure globale pour calculer le niveau d'un diplôme pour l'attribution des crédits européens, cliquer sur  SNUASFP-FSU.

 

TSL invite l'UNAFORIS et la CPC du travail social et de l’intervention sociale à prendre contact avec le syndicat (SNUASP-FSU) qui revendique un Master1, afin de connaitre leur position et leur expertise pour cette revendication. En effet, nous ne pouvons que douter de l'expertise de la CPC, étant donné que celle-ci n'a pas respecter les exigences du processus de Bologne, en diminuant l'attribution des crédits européens pour les (AS, ES, CESF, EJE, ETS...) à 180 ECTS, sans prendre en compte le nombre d'heure globale pour toutes ces formations, omettant de faire la comparaison avec les licences et masters universitaires sur leurs programmes de formation et le nombre d'heures pour l'obtention de ces diplômes universitaires. TSL déclare une nouvelle fois, que nos diplômes d'Etat du travail social valent bien un Master universitaire.

 

Rechercher l'expertise des directeurs généraux et d'IUT qui interrogent le niveau Master pour les diplômes
Il est de la plus haute importance que l'UNAFORIS prenne contact avec les directeurs généraux et les directeurs d'IUT carrières sociales adhérents à l'UNAFORIS, (Christine Bâché, directrice de l’IFTS AP-HP (Paris), Marie-Christine David, directrice générale de l’EFPP (Paris),Ludwig Fuchs, directeur général de l’IFEN (Le Havre), Chantal Goyau, directrice générale de l’ETSUP (Paris), Olivier Huet, directeur général de l’EPSS (Paris), Martine Noalhyt, directrice de l’école de service social à l’IUT Paris-Descartes, Diane Same, coordinatrice pédagogique et administrative « Carrières sociales », option « assistant social » à l’IUT de Bobigny et Martine Trapon, directrice générale de l’Ecole normale sociale (Paris), Maryse Bastin, directrice générale de l'Ecole Santé social Sud Est (LYON), [établissement membre de l'UNAFORIS], qui ont déclaré au mois de juillet 2016, dans une tribune de la presse spécialisé  (Actualités Sociales Hebdomadaires - Numéro 2968 du 08/07/2016), "suite à la réforme de 2002 et 2004 des diplômes d'Etat (AS, ES,..), le programme de formation, qui aurait dû se dérouler sur quatre années, a été construit sur trois années et reconnu comme deux années universitaires… ", faisant référence que ces diplômes sont aussi exigeants qu'un MASTER Universitaire.
 

Organiser les formations du travail social sur quatre années 

TSL a proposé à l'UNAFORIS d'organiser sur quatre années et non plus sur trois années, la formation des assistants de service social, éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, éducateur technique spécialisé, conseiller en économie social et familial, comme c'était prévu initialement lors de la réforme de ces diplômes d'Etat.

 

Nous désapprouvons le rapport de la Commission professionnelle consultative du travail social et de l’intervention sociale (CPC), remis à Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion le 11 octobre 2016. Nous réaffirmons notre désaccord sur le niveau licence que veulent nous imposer l'UNAFORIS et la CPC, certaines organisations syndicales et professionnelles et le gouvernement.

 

TSL exige la reconnaissance Master1 avec l'attribution de 240 crédits européens ou ECTS à minima pour les diplômes d'Etat  (assistant de service social, éducateur spécialisé, conseiller en économie social et familial, éducateur technique spécialisé, éducateur de jeunes enfants, animateur).

 

A la fin de l'entretien, il a été proposé à l'UNAFORIS d'ouvrir un atelier sur la thématique de la reconnaissance Master que TSL et le SNUASFP-FSU revendiquent, ainsi que la valorisation des diplômes de la filière de formation du travail social que TSL propose, avec la participation de tous les acteurs intéressés ou concernés, soit à l'UNAFORIS où au Haut Conseil du Travail Social (HCTS).

 

Le Président de l'UNAFORIS et sa déléguée générale, ont fait savoir qu'ils donneront leur réponse rapidement sur les difficultés que rencontrent les étudiants à trouver des lieux de stages et aux propositions de TSL.

 

Pétition  : Pour soutenir les revendications des travailleurs sociaux pour la valorisation des diplômes du travail social et de l'intervention sociale, merci de signer la pétition.

Cliquer sur le lien : http://www.petitions24.net/reconnaissance_master



13/11/2016

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