Les travailleurs sociaux libres

Les travailleurs sociaux libres

Formations sociales : La fuite des étudiants vers d'autres métiers plus attractifs

Les métiers du social n'attirent plus

 

Dans cet article des ASH ci-dessous, on apprend la baisse du nombre d'étudiants. Pour TSL cette baisse du nombre d'étudiants n'est pas nouvelle, et cela ne va pas s'arrêter malheureusement. Un processus de déclassement et de déqualification est activé depuis 1938 avec le diplôme d'assistant social, une formation sur trois années reconnue bac+2, puis la formation d'éducateur spécialisé et tous les autres. Tant que toutes les formations du travail social n'auront pas été revalorisés sur un niveau de qualification des diplômes à la hausse avec une revalorisation statutaire et salariale conséquente, nous assisterons impuissants à la dégradation des métiers et de la fuite des étudiants vers d'autres métiers beaucoup plus attractifs. Et ce n'est pas en augmentant de 20€ ou 40€ les salaires de misère que cela changera quelque chose, c'est ce que nous proposent les ministres démocrates libéraux républicains (socialistes) et la droite.

 

Donner l'envie aux étudiants de s'orienter vers les métiers du travail social, cela implique pour tous les dirigeants de respecter l'engagement humain des étudiants et des professionnels, qui chaque jour avec dévouement accompagnent tous ceux et celles qui sont en demandent d'aide.  Le diplôme d'assistant social, d'éducateur spécialisé, CESF, EJE, ETS,  sont toujours reconnus à bac+2 et maintenu en catégorie B dans le Nouvelle Espace Statutaire (NES) c'est à dire niveau bac, c'est bien la preuve d'un profond mépris de la part de nos dirigeants. Et que dire des conditions de travail et de dévalorisation de tous les autres métiers du travail social, qui sont essentiels et complémentaires dans leur domaine de compétences (moniteur éducateur, TISF, AMP, AVS...), tous ces professionnels demandent la reconnaissance de leur profession et sa revalorisation.

 

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Si TSL obtient la reconnaissance des diplômes ( AS, ES, EJE, CESF, ETS) au niveau master, cela ne coutera pas plus cher financièrement. Dans notre pétition nous l'expliquons très bien http://www.petitions24.net/reconnaissance_master. Nous revendiquons un Master avec le passage en catégorie A qui soit aligné sur la grille indiciaire du corps des attachés de la fonction publique ou du corps des psychologues. La grille indiciaire du corps des psychologues est équivalente à celui des Attachés de catégorie A (être titulaire d'un diplôme ou d'un titre de niveau bac+3 minimum pour cette catégarorie) avec un déroulement de carrière similaire. Vous voyez bien les amis, notre revendication est juste et légitime, nous ne demandons pas un salaire de médecin ni d'ingénieur, mais un salaire et un déroulement de carrière qui soit équivalent au corps des Attachés et son extension dans le secteur privé et associatif.

 

De plus, je vous rappelle que l’intersyndicale fait la même proposition statutaire (passage en A type avec un déroulement de carrière identique au corps des Attachés, certains syndicats vont jusqu'à demander l'intégration dans le corps des Attachés. Sur la question statutaire TSL est en accord avec les organisations syndicales. Notre divergence avec les organisations syndicales et professionnelles, se porte sur le niveau de qualification des diplômes, car pour TSL nous valons un Master et non un niveau bac+3.


Par ailleurs, Nous ne sommes pas les seuls a affirmer que nos diplômes valent un Master, une vingtaine de directeurs généraux des IRTS et directeurs d'IUT carrières sociales qui sont membres de l'UNAFORIS l'ont aussi confirmé. Des organisations, des responsables politiques et les représentants de l'UNAFORIS ceux qui ont proposé le projet de ré-architecture des diplômes du travail social au rabais, vous trompent et abusent de votre confiance. Ils savent tous que nos diplômes d'Etat sont de niveau master, mais ils préfèrent mentir (information manipulatoire de masse) pour des raisons purement politicienne et d’intérêt personnel (la connivence politique pour accéder à de meilleur poste à responsabilité et de pouvoir au niveau professionnel et politique, mais également pour servir les intérêts du patronat, des dirigeants des administrations et des collectivités locales.

 

Cependant, de la part du gouvernement, c'est bien un chantage stratégique pour encore mieux duper les travailleurs sociaux. Marisol Touraine, ministre des Affaires Social et de a Santé a décidé de reporté en 2018 la valorisation des travailleurs sociaux qui demandent leur passage en catégorie A dans la fonction publique, au motif d'un calendrier contraint par l'approche de l'élection présidentielle en 2017. D'ailleurs, le A qu'il propose, c'est un petit (a) au rabais, une sous catégorie indiciaire et salariale inférieure en comparaison avec l'ancienne catégorie B, dans laquelle nous étions avant notre intégration dans le Nouvelle Espace Statutaire en 2013, imposé par Hollande et ses ministres. Cela correspond à une augmentation salariale de 25€ sur la carrière d'après les organisations syndicales, un attrape couillon, nous pouvons le dire !

 

Relisez bien notre pétition, nous revendiquons master1 (bac+4), nous avons pris la décision de baisser d'un niveau pour une meilleure fluidité entre les diplômes CAFERUIS, DEIS, CAFDES , et rester coordonner sur le même niveau Master1 revendiqué également par le syndicat SNUASFP-FSU. Une décision difficile car les DE sont de niveau Master2. Nous demandons aussi une réorganisations de la formation sur quatre années. Ainsi les travailleurs sociaux pourront accéder directement au Diplôme d'Ingénierie Social (DEIS) en 12 mois de formation s'il souhaitent poursuivre dans cette voie, ou bien se former soit au CAFERUIS ou au CAFDES ou encore préparer un master2 de leur choix.

 

L'objectif final, c'est de donner la possibilité aux travailleurs sociaux d'avoir une haute formation d'excellence de travailleur social à bac+5, et pour ceux et celles qui le souhaitent, devenir des professionnels en management d'établissement ou d'équipe, ou encore c'est le grand défi, former des Docteurs en travail social, par la participation active au développement des doctorats en travail social créé par le CNAM et son développement au niveau national dans toutes les universités et obtenir la reconnaissance de ces doctorat comme discipline académique (Doctorat en travail social et de l'Intervention sociale) . Ce projet est aussi le vœu de Marcel Jaeger professeur du CNAM, que j'ai rencontré. Monsieur Marcel Jaeger, est professeur du CNAM, et titulaire de la Chaire de Travail social et d'intervention sociale depuis le 1er mars 2010. Il est également directeur du Département « Droit, Intervention Sociale, Santé, Travail » Il est titulaire d’une licence de philosophie (1970), et docteur en sociologie et il dirige les doctorats du travail social Doctorat...

 

Mais ils ont fait quoi pendant ces cinq ans tous ces ministres du parti socialiste ? Pourtant, ils se sont tous engagés si Hollande était élu président, de donner satisfaction aux travailleurs sociaux dans leurs revendications. Un chantage honteux et grotesque de ce gouvernement, " si vous votez pour nous, on vous donnera peut-être la reconnaissance que vous attendez". Tous ces ministres et les dirigeants du parti socialiste prennent les travailleurs sociaux pour des imbéciles, et c'est pareil pour les élus du centre et de la Droite, qui nous vendent la même salade. Cela fait plus de 50 ans qu'ils font des promesses et ne les tiennent jamais. On ne peut plus faire confiance à tous ces menteurs, qui soit dit en passant, pour la majorité d'entre eux, sont loin d'être des vertueux...

 

La seule personnalité politique qui reste crédible et honnête à mes yeux, et qui défend vraiment le peuple en plaçant l'humain au centre de toutes les préoccupations, avant les banques, la finance, les grands patrons et les multinationales, c'est Jean Luc Melenchon 2017, candidat à la présidence de la république en 2017. C'est le seul qui tiendra ses engagements politiques et permettra une vraie revalorisation de l'ensemble de la filière de formation des diplômes et des métiers du travail social et de l'intervention sociale, car comment aider efficacement les gens en grande difficulté ou cassés par la vie, quand on vit soit même dans la pauvreté et dans la précarité professionnelle. Lorsque je travaillais sur Paris, j'avais des collègues travailleurs sociaux, qui faute de logement, dormaient dans leur voiture, puis chaque matin reprenaient le travail avec le même enthousiasme, allaient vers les gens pour leur apporter leur aide. Ces situations sont épouvantables, les travailleurs sociaux ne sont pas des objets, ni des déchets qu'on jette dés lors que le patron décrète qu'ils n'ont plus d'utilité, où bien parce que trop dérangeants, nous sommes des êtres humains et non des machines. Nous demandons au niveau professionnel des conditions de travail respectueuses de notre santé et de ce que nous représentons, et qui nous permettent de vivre dignement. La lutte continue restons mobilisés mes amis...

 

Patrick Guichard

 

 

 

Voici l'article paru dans les ASH le 9 décembre 2016

 

Formations sociales le nombre d'étudiants a baissé de 7% depuis 2010 selon la DREES

 

Le nombre d'étudiants en formations sociales, ainsi que les nouveaux inscrits dans ces filières, a baissé de 7 % entre 2010 et 2015, indique la dernière enquête de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), publiée vendredi 9 décembre. En 2015, selon son enquête auprès des centres de formation en travail social, 61 700 étudiants étaient inscrits dans une de ces formations contre 62 000 en 2014.
"C'est entre 2010 et 2011 que les effectifs d'inscrits en première année (…) diminuent pour la première fois depuis le début des années 1980". Le nombre de diplômés (hors validation des acquis de l'expérience) baisse de la même manière mais depuis 2013 seulement. Ce décalage s'explique par la durée des formations variant de un à trois ans. En outre, cette situation est contrastée selon les régions : trois d'entre elles (Hauts-de-France, Occitanie, Corse) accusent une baisse de 10 % et plus. Le nombre de diplômes a seulement augmenté en Centre-Val-de-Loire (+ 3 %).
En revanche, par rapport à 2005, les effectifs d'étudiants sont nettement plus élevés : ils ont augmenté de 14 %. Une hausse qui a profité globalement, en dix ans, aux filières qui préparent aux fonctions d'encadrement : certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale (Carefuis : + 322 %) et certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d'établissement ou de service d'intervention sociale (Cafdes : + 79 %). Mais, depuis cinq ans, seuls trois secteurs connaissent un solde positif : éducateur de jeunes enfants ( + 13 %), conseiller en économie sociale et familiale (+ 5 %), et moniteur-éducateur (+ 3 %).
Sur les 61 700 étudiants répertoriés, la moitié se répartit dans la filière éducative, un quart a rejoint celle dédiée au social et un sur six a préféré celle de la famille et de l'enfance, une répartition quasi identique à 2014 sur laquelle la DREES avait publié une étude début 2016 et dont les principales tendances sont toujours d'actualité. Le secteur reste très féminisé, puisque plus de huit étudiants sur 10 sont des femmes. Ce sont d'ailleurs toujours les étudiantes qui obtiennent le meilleur taux de réussite (82 % contre 76 pour les hommes), même si elles sont moins nombreuses dans les formations préparant aux métiers d'encadrement que dans les autres filières.

"Une baisse de 7 % des étudiants inscrits en formations sociales entre 2010 et 2015", Etudes et résultats n° 0986 décembre 2016, à télécharger sur le site de la DREES.

P. L.

 

Source : http://www.ash.tm.fr/actualites/detail/97514/formations-sociales-le-nombre-d-etudiants-a-baisse-de-7-depuis-2010-selon-la-drees.html



12/12/2016

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