Un homme poignarde à mort un travailleur social du Conseil général
Un homme poignarde à mort un travailleur social du service de protection sociale de l'enfance à Nantes
Jeudi 19 mars 2015, ce jour sera fatal pour notre confrère Jacques Gasztowtt, éducateur spécialisé du service de protection sociale de l'enfance à Nantes. Le drame s'est déroulé rue de la Tour d'Auvergne, dans les locaux de l'aide sociale à l'enfance, un service du Conseil Général de Loire-Atlantique. Un coup de couteau à la carotide, l'éducateur s'écroule et succombe à ses blessures. Tous les travailleurs sociaux sont menacés, il ne fait aucun doute, qu'exercer en qualité de travailleur social, c'est s'exposer au danger permanent dont l'issue parfois peut-être fatale...
Jacques Gasztowtt, éducateur spécialisé du service de protection sociale à l'enfance du conseil général de Nantes est mort, poignardé sauvagement dans l'exercice de ses fonctions. Encore une victime de plus qui vient agrandir la liste des travailleurs sociaux qui meurt dans le cadre de violence et d'agression. TSL affirme depuis 2011 que les métiers du travail social sont des métiers à hauts risques.
Tous les travailleurs sociaux apportent quotidiennement leur aide et leur soutien à la population. Il est donc impératif que des mesures soient mises en œuvre pour garantir la sécurité des professionnels du travail social. Mais il faut également aller beaucoup plus loin, en commençant par garantir le statut professionnel de tous ces métiers du social, en accordant une juste reconnaissance légitime des diplômes (ES, AS, CESF, EJE, ETS) par l'attribution du grade Master avec leur passage en catégorie A dans la fonction publique et le statut cadre pour le secteur privé et associatif.
Combien de collègues devront encore mourir à cause de leurs métiers, pour que les dirigeants politiques donnent officiellement leurs accords pour cette reconnaissance tant attendue de nos métiers en catégorie A, avec le respect que nous attendons tous, qui devra se traduire par des conditions de travail dignes et protégées et l'augmentation conséquente des salaires, avec une prime de risque de 1000€ à minima pour l'exercice d'une profession dangereuse.
Mais on sont donc passé monsieur Hollande président de la république et son premier ministre Valls ? D'habitude ils accourent quand il y a agression d'un policier avec tous les grands médias qui sont présents et qui relaient l'information sur toutes les chaines de télévision. Mais pour le meurtre d'un travailleur social dans l'exercice de son travail, cela ne vaut pas le déplacement pour ces deux dirigeants politiques, ni qu'on en parle dans les grands médias. Cela démontre à quel point les travailleurs sociaux sont méprisés par la majorité de la classe politique et par les élus socialistes plus particulièrement...
Rassemblement de soutien de notre regretté collègue éducateur spécialisé
Un grand rassemblement de soutien est organisé à Nantes devant les locaux du service social de la protection de l'enfance lundi 23 mars à midi. TSL soutien cette initiative. Venez nombreux pour rendre un dernier hommage à notre confrère qui a perdu la vie en exerçant sa mission professionnelle. Les collègues de Jacques, très choqués n'ont pas pu reprendre leur travail pour l'instant. Ce sera également l'occasion pour interpeller les dirigeants politiques et les pouvoirs publics sur nos conditions de travail et la reconnaissance de nos métiers.
Les travailleurs sociaux endeuillés : TSL (travailleurs sociaux libres) adresse ses sincères condoléances à toute la famille, aux proches et aux collègues de travail de notre confrère travailleur social qui nous a quitté tragiquement. Pour soutenir les travailleurs sociaux dans leurs revendications pour de meilleures conditions de travail, cliquer içi
Nantes : il poignarde à mort un travailleur social et blesse sa propre femme
Journal le Parisien : Publié le 20 mars 2015
Photo Presse Océan : NANTES, JEUDI. Le suspect aurait tué le travailleur social à l'intérieur du bâtiment
du Service social de la protection de l'enfance, situé près du palais de justice, sur l'île de Nantes.
Un homme de 34 ans, soupçonné d'avoir tué un travailleur social et grièvement blessé au couteau son ex-compagne jeudi à Nantes, devrait être déféré samedi devant le parquet. Le suspect, un Roumain «en possession de plusieurs couteaux», s'était rendu dans les locaux du Service social de la protection de l'enfance, situé près du palais de justice, où il devait bénéficier «d'un droit de visite médiatisé» pour sa fillette de 4 ans, a expliqué la procureure Brigitte Lamy.
Il était «prévu qu'il ne devait pas croiser son ex-compagne mais le non-respect des horaires par l'un ou par l'autre a abouti à ce qu'ils se croisent à l'entrée des locaux», a-t-elle précisé. L'homme, qui avait «bu» au moment des faits, a alors «sorti un grand couteau de cuisine», avec une lame d'une vingtaine de centimètres, et a «porté des coups à son ex-compagne», a précisé Brigitte Lamy.
Un éducateur de 49 ans «a tenté de le repousser» mais l'agresseur présumé lui a porté un coup de couteau au niveau de la carotide, entraînant son décès peu après. Le suspect a ensuite poursuivi son ex-compagne, âgée d'une trentaine d'années, dans les escaliers puis dans la rue, où il l'a de nouveau frappée de 3 ou 4 coups de couteau avant qu'elle puisse se réfugier dans un café. Leur fillette n'a pas été témoin des agressions.
Photo presse Océan Un homme est mort dans une agression au couteau, les témoins sont sous le choc.
Déjà condamné pour violence conjugale
La mère était toujours hospitalisée vendredi à la mi-journée après une intervention chirurgicale et n'avait pas été entendue par les enquêteurs. L'homme, déjà condamné en 2012 pour violences conjugales selon la procureure, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue.
Selon Presse-Océan, Johanna Rolland, maire de Nantes, s'est rendue sur place, aux côtés de Philippe Grosvalet, président du département de Loire-Atlantique. Johanna Rolland a fait part «de sa vive émotion après ce drame et adresse ses sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime».
Agression au couteau près du palais de justice : secours sur place
La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a déclaré avoir «appris avec effroi le drame» de Nantes. Elle «présente à la famille de ce travailleur social ses plus sincères condoléances» et «assure les proches des blessées de son entier soutien». Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Laurence Rossignol, secrétaire d'État à la Famille, et Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, avaient de leur côté exprimé «leur plus vive émotion» et «leur solidarité à sa famille, à ses proches, ainsi qu'à l'ensemble de ses collègues de travail».
Source : http://www.leparisien.fr/faits-divers/nantes-il-poignarde-a-mort-un-travailleur-social-et-blesse-sa-propre-femme-2
Nantes Éducateur tué : Tout ce que l'on sait 48 heures après les faits
Nantes Éducateur tué : Tout ce que l'on sait 48 heures après les faits
Presse Océan publié le 21 mars 2015
Des voisins ont déposé des fleurs sur les lieux du drame, "en soutien aux collègues" de la victime - Photo PO-Anne-Hélène Dorison
Jeudi, à Nantes, un éducateur spécialisé a été tué et une femme blessée à l'arme blanche. Son ancien compagnon a été mis en examen pour "assassinat" et "tentative d'assassinat" ce samedi. Retour sur les faits.
Le contexte
Jeudi, en tout début d'après-midi, une rencontre médiatisée est organisée dans les locaux du Service social de protection de l'enfance, rue de la tour d'Auvergne, à Nantes. Sur décision d'un juge pour enfants, un père est autorisé à voir sa fille de quatre ans, en présence d'un éducateur spécialisé. C'est le premier rendez-vous fixé. Il n'a pas vue depuis des mois. Son ancienne compagne et lui ont fini par se séparer, en fin d'année 2014, après une histoire d'amour compliquée. Les gendarmes ont souvent été appelés. Plusieurs plaintes ont été déposées contre lui. Le 2 décembre dernier, il avait menacé de s'immoler devant chez elle. Il avait alors été hospitalisé d'office.
Le moment du drame
Il est 14h15, quand cet homme et cette femme se croisent à l'accueil. Cela n'aurait pas se produire. "Normalement, ils devaient arriver à des horaires différents, pour que cela n'arrive pas, justement", indique un proche de l'enquête.
Elle, 37 ans, arrive avec une amie. Elle tient sa petite fille par la main. Lui est déjà là, à l'accueil. Il est venu plus tôt que prévu. Il la voit arriver. Et se jette aussitôt sur elle. L'amie tente de le repousser. Mais en vain. Il entraîne son ex et leur enfant un peu plus loin. Quand l'amie pousse la porte, il tient un couteau à la main. Un éducateur accourt. Le père bouscule l'amie, qui chute au sol. Quand elle se relève, le travailleur social a déjà recu un coup de couteau fatal, à la carotide.
La mère s'enfuit. Il la poursuit. Elle essaie de se réfugier dans un restaurant situé à deux pas. "Appelez la police!"Appelez la police! ", crie-t-elle aux clients attablés.
Elle n'a pas le temps de pousser la porte. Il l'a déjà rattrapée. Et la frappe, "à trois ou quatre reprises". Elle s'effondre, sous les yeux de nombreux témoins, choqués. Lui est maitrisé par des clients. Il lâche son couteau de boucher, et dit, en pleurant : "Elle a volé ma fille".
Ce que révèle l'enquête
Cet homme avait 1,4 gramme d'alcool dans le sang au moment des faits. Dans sa sacoche, cinq couteaux ont été retrouvés. Il les avait achetés le jour-même. Quelques jours avant les faits, les policiers ont également retrouvé la trace d'une nouvelle plainte déposée contre lui pour "menaces". Ce qui fait dire aux enquêteurs qu'il avait prémédité son geste.
La mise en examen
Après près de 48 h de garde à vue, le suspect, qui a reconnu les faits, a été mis en examen pour "assassinat" et "tentative d'assassinat" par un juge d'instruction nantais samedi matin. "A priori, il visait son ancienne compagne et ne voulait pas tuer l'éducateur. Mais la victime est décédée dans le cadre d'une même intention homicide", explique le parquet. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Il a été placé en détention provisoire. De nombreuses investigations complémentaires vont maintenant être menées, dans le cadre de l'instruction, qui durera plusieurs mois.
Une expertise psychiatrique sera notamment diligentée. De nombreux témoins seront également entendus, pour éclairer les faits.
Les enquêteurs de la brigade criminelle de la Sûreté seront également amenés à plonger dans l'histoire de ce couple et dans le conflit qui les opposait autour de la question du droit de garde de l'enfant.
Qui est le suspect
Cet homme de 34 ans avait déjà été condamné en 2012 pour avoir frappé la mère de sa fille. C'est la seule et unique condamnation qui figure à son casier pour des faits de violences. Il travaillait. Il avait aussi "un problème avec l'alcool", selon le procureur de la République. Selon son avocat, Me Quentin Chabert, contacté ce samedi, «l’instruction permettra de mettre en lumière les raisons de ce drame, notamment familial, survenu autour d’une enfant de quatre ans ».
Une grande émotion chez les éducateurs
La mort de cet éducateur de 49 ans, père de famille, sur son lieu de travail, a suscité une vive émotion chez les travailleurs sociaux nantais. " C'était un professionnel discret et apprecié de tous", se souvient l'un de ses collègues. "Il exerçait au Service social de protection de l'enfance depuis une vingtaine d années". En sa mémoire, ils se sont recueillis silencieusement dès vendredi matin.
« L’éducateur se retrouve entre le marteau et l’enclume. D’un côté il met en œuvre des décisions de justice ou administratives, de l’autre il fait face, souvent seul sur le terrain, à des situations conflictuelles et de grandes souffrances", explique un ancien travailleur social nantais. " Se faire retirer son enfant, c’est vécu comme une mort sociale. L’éducateur social se retrouve au milieu de cette logique infernale et les moments de tension dans ces instants de rencontre sont extrêmement courants. On travaille sur de l’humain. Nos métiers demandent du temps, de l’apaisement et de la sérénité. Il faut que l’institution se mette au service de ses salariés pour qu’ils s’occupent convenablement de ces familles. Aujourd’hui, on est trop souvent dans la précipitation et la pression : le travailleur social reçoit cette onde de choc en bout de chaîne."
Le syndicat Sud Santé sociaux appelle à un nouveau rassemblement lundi midi, sur les lieux du drame, à Nantes.
Anne-Hélène Dorison
Source :
http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-long-format-educateur-tue-ce-que-lon-sait-48-h-apres-les-faits-21-03-2015-153796
Ecouter les infos sur Télé Nantes Loire Altantique, au sujet de notre collègue éducateur assassiné
Deuxième reportage OUEST France : Agression sur l'île de de Nantes, un éducateur spécialisé décède
La procureur de Nantes explique les mobiles du tueur de l'éducateur assassiné à coup de couteau. Le meurtrier sera déféré samedi
Nantes. Hommage rendu en nombre à un éducateur social assassiné jeudi
Jurnal Le POINT.FR Publié lundi 23 mars 2015
Nantes. Hommage rendu en nombre à un éducateur social assassiné jeudi
Des travailleurs sociaux de Loire-Atlantique sont venus rendre hommage à un éducateur mort poignardé la semaine précédente, devant les locaux de la protection de l'enfance de Nantes, le 23 mars 2015 © AFP - Georges Gobet. Photo image journal le Point.fr
Publié le lundi 23 mars 2015
Nantes. Hommage à l'éducateur assassiné
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/fait-divers/nantes-hommage-a-l-educateur-assassine-23-03-2015-10568810.php
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