L'île de la Réunion à la pointe de la contestation
Les réunionnais réclament la reconnaissance à Master
Nos confrères de l'île de la Réunion ont beau être à 13000 km de la métropole, ils n'en sont pas moins trés actifs dans cette revendication commune. En ce jour de grève nationale du 16 juin 2011, ils avaient organisé deux lieux de rassemblement sur leur Île. Une du côté de de Saint Denis (préfecture du département ) et l'autre à Saint Pierre (au sud du département).
Malgré les fortes précipitations, (la saison des pluies a commencé, et chez eux, ce ne sont pas de gentilles petites averses), ils n'ont pas hésité à braver le mauvais temps pour revendiquer la reconnaissance à Master 1 (Bac+4) des diplômes du travail social.
Ils ont obtenu en entretien avec la présidente du Conseil général qui s 'engage à les soutenir dans cette revendication juste.
Merci à Eric Romano, membre des travailleurs sociaux libres et aux confrères et consoeurs qui luttent pour faire avancer notre cause.
Grève des travailleurs sociaux
«Reconnaissez nos diplômes»
Une cinquantaine de travailleurs sociaux ont manifesté ce jeudi 16 juin 2011 à Saint-Denis. Les manifestants réclament la reconnaissance de leur diplôme au niveau master et non plus licence comme c'est le cas actuellement. Ils ont rencontré la présidente du conseil général, Nassimah Dindar, qui a jugé «légitime» leur revendication. Elle s'est engagée à transmettre leur revendication au gouvernement
Jeudi 16 Juin 2011

Jeudi 16 Juin 2011 Grève des travailleurs sociaux
La désignation travailleurs sociaux regroupe les éducateurs spécialisés, le éducateurs pour jeunes enfants, les conseillers en économie familiale et les assistant(e)s sociaux, les défasiens...
À La Réunion, le mouvement de mécontentement est soutenu par une intersyndicale (CGTR, FSU, CFDT, Sud, UNSA, FAFT). «C'est la troisième fois que nous nous mobilisons depuis le 18 mars» indique Christophe Viala de la FSU – travailleurs sociaux. «Lorsque nous travaillons dans l'une des trois fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière – ndlr) nous sommes cantonnés en catégorie B. Lorsque nous sommes employés dans le privé nous ne dépassons par le rang de cadre moyen» déplore le syndicaliste. «Nous faisons pourtant trois années d'étude après le bac» constate-t-il.
Les travailleurs sociaux réclament donc une revalorisation de leur diplôme «afin de passer de la catégorie B à la catégorie A dans les trois fonction, et dans celle de cadre à part entière dans le privé». Une revalorisation qui leur permettrait d'être rémunérés «à hauteur de nos compétences et de notre investissement» souligne une manifestante. Plusieurs pancartes portées par les manifestants revendiquaient d'ailleurs «reconnaissez nos diplômes» et dénonçaient «gros travail, petit salaire».
Les manifestants se sont rendus au conseil général en milieu de journée afin que la collectivité, principale employeuse de travailleur sociaux dans l'île, fasse remonter leur revendication auprès du gouvernement. «Nous savons parfaitement que ce n'est pas au niveau local que les choses peuvent changer. Il faut une loi pour que nos diplômes soient reconnus à la juste valeur. Nous sommes venus demander le soutien de Nassimah Dindar» explique une manifestante. «La présidente nous a réservé un très bon accueil. Elle a tenu à nous recevoir elle-même alors que ce n'était pas prévu» remarque Christophe Viala.
Les travailleurs sociaux et Nassimah Dindar ont discuté pendant près d'une demie heure. «Leur revendication est légitime» disait ensuite la présidente du Département. «Par exemple il n'est pas normal qu'après avoir obtenu leur diplômes, ils soient encore obligés de passer un concours pour être titularisés dans les fonctions publiques» constatait Nassmah Dindar. Elle s'est engagée à transmettre au gouvernement la motion revendicative des travailleurs sociaux.
Mahdia Benhamla pour www.ipreunion.com
Social
Les assistants sociaux en grève aujourd’hui

Les assistants sociaux travaillent dans les collèges et lycées. (Photo d’archives VH)
Les agents éducatifs et sociaux dans la rue

Le message des travailleurs sociaux et éducatifs n’a pas changé au fil des manifestations (photo : Jean-Claude François)
En dépit d’une météo incertaine, une soixantaine d’agents éducatifs et sociaux ont pris part hier matin au mouvement d’humeur organisée à saint-Pierre.
Un mouvement d’humeur qui répondait à un mot d’ordre national relayé localement par l’intersyndicale. Si l’on ajoute la soixante d’agents mobilisés à Saint-Denis on atteint donc quelque 120 personnes. Un chiffre bien en deçà des espérances pour les organisateurs. “Avec environ 400 agents recensés dans le bassin sud, nous attendions au moins 150 personnes rien qu’à Saint-Pierre”, regrette Mirella Germain l’une des porte-parole de l’intersyndicale. “C’est dommage car lors de la manifestation d’avril dernier nous avions réuni pas moins de 400 personnes”, insiste-t-elle.
Reconnaissance et revalorisation
La faible mobilisation n’aura cependant pas entaché l’ardeur des agents éducatifs et sociaux puisque ces derniers qui se sont rendus du stade Casabona à la sous-préfecture de Saint-Pierre à pied pour y déposer une motion. Les agents en ont profité pour s’offrir un petit détour par le département, histoire de faire entendre leurs revendications par le premier employeur de travailleurs sociaux de l’île. Des revendications qui tournaient essentiellement autour de la reconnaissance des diplômes et qualifications des personnels sociaux, éducatifs et d’encadrement ou encore de la revalorisation des salaires et des carrières en permettant par exemple un accès à la catégorie A pour les trois versants de la fonction publique et aux postes de cadre pour le secteur privé. Les manifestants souhaitent aussi rappeler que la défense des missions de service public fait parti de leur préoccupation première. La mobilisation avait enfin pour objectif de réclamer le retrait définitif des projets contenus dans le Nouvel Espace Statutaire (NES). “Nous sommes contre cette réforme qui prévoit de dévaloriser encore le statut de l’ensemble des travailleurs sociaux de catégorie B. Nous risquons d’y perdre en salaire et en allongement de carrière en passant de 22 à 33 ans”, critiquait déjà Eric Romano, travailleur social Tamponnais lors de la manifestation d’avril. Les travailleurs sociaux espèrent qu’à force d’être répété, leur message finisse enfin par être entendu par le ministère de l’éducation, le ministère de la Santé et le ministère des Finances
J.E
Nassimah Dindar à la rencontre des manifestants
Ils étaient 70 manifestants à montrer leurs mécontentement dans le nord. Après s’être retrouvés au jardin de l’Etat, les manifestants se sont rendus au conseil général. Pendant qu’une délégation était reçue par des élus du Département, Nassimah Dindar était apostrophée par des manifestants. « Nassimah ne nous oubliez pas », criait Sophie Lanciani du Snu-AS-FP. La présidente du conseil général, qui était en réunion avec les agriculteurs, est quand même venue dialoguer avec les contestataires. « Je connais vos revendications. Le travail social est difficile », assure Nassimah Dindar. « Connaître c’est bien mais reconnaître c’est mieux », lance la syndicaliste. « Nous porterons votre motion lors de la prochaine assemblée », insiste la présidente. « Notre objectif est atteint. Nous voulions nous faire entendre, je crois que c’est chose faite », conclut Christophe Viala, porte-parole de l’intersyndicale.
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