Les travailleurs sociaux libres

Les travailleurs sociaux libres

Le Maire de Paris refuse d'entendre les travailleurs sociaux !

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Pour la reconnaissance statutaire et l'homologation du  niveau II (bac+3/4) au RNCP pour les diplômes : Demande du passage en catégorie A FP et le statut Cadre pour le privé

 

Mis en ligne le 18 octobre 2013

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Dans le cadre du préavis de grève du 8 octobre 2013, déposé pour les travailleurs socio-éducatifs (assistante sociale, conseillère en économie sociale et familiale, éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants), la CGT a demandé à être reçue comme la réglementation le prévoit.

Le Maire de Paris a mis un terme au dialogue social depuis le début de son deuxième mandat.

Aussi, c’est une équipe d’administratifs de la DRH qui a reçu la délégation CGT lundi 7 octobre. Cette équipe n’avait aucun mandat pour négocier quoi que ce soit.

Les travailleurs sociaux apprécieront le peu de considération qu’on leur témoigne ! Comme dirait Yves Clot, éminent psychologue du travail, la reconnaissance est ‘imaginaire’.

 

La CGT revendique :

 

Passage en catégorie A  :

L’absence de reconnaissance de nos professions entraîne la dévalorisation de nos qualifications. Comme beaucoup d’autres personnels, les travailleurs sociaux, s’inquiètent de la dérive de leurs métiers et s’indignent du mépris des dirigeants à leur égard sur leur rémunération, qualification, technicité, conditions de travail…

Pour pouvoir exercer notre profession, l’Etat exige de vous que nous soyons diplômés, pour autant il ne le reconnait pas en nous faisant stagner en Catégorie B.

 

Pourtant, ces travailleurs sociaux sont reconnus bac+3, depuis un arrêté du 25 août 2011 publié au JORF (journal officiel de la république française le 14 septembre 2011), et doivent être en conséquence rémunérés en Catégorie. A.

 

Cette reconnaissance aurait une incidence directe sur notre salaire mais également sur notre future retraite.

Bien que cela soit une revendication nationale, le Maire de Paris, également Président du Conseil Général prétend « porter » cette revendication.

La CGT attend toujours le courrier qu’elle lui a demandé de rédiger à la Ministre de la Fonction Publique pour nous soutenir. Le secrétariat du Maire de Paris serait-il en grève ?

Pourtant, les communications via des FLASH INFO à la gloire de cette mandature ne manquent pas !

 

Une carrière linéaire :

Le faible pourcentage de promus en classe supérieure, prouve encore une fois que le Maire considère que les travailleurs sociaux ne méritent pas plus.

La CGT demande une carrière linéaire : c’est-à-dire le passage en classe principale (ou classe supérieure) dès que les conditions statutaires pour être promues sont réunies.

Dans un contexte de crise économique grave, le gel de la valeur du point d’indice et la pression fiscale insupportable, ampute gravement notre pouvoir d’achat.

L’avancement de grade est un pouvoir d’achat pérenne qui se traduira par un plus sur nos pensions à la retraite.

 

Des effectifs supplémentaires :

Les crises économiques et les politiques d’austérité, bafouent les droits fondamentaux des usagers. La continuité du service public doit être garantie et relève de la responsabilité du Maire.

Cela ne peut se faire sans des effectifs suffisants permettant l’accueil du public et la nécessité de répondre à ses besoins.

Quel que soit le secteur d’activité, tous les salariés de la Ville de Paris, sont en souffrance face à l’absence d’un collègue, un manque de moyen ne leur permettant pas de mener à bien leurs missions.

 

Pour les Educateurs(trices) de Jeunes Enfants :

 

- Sortir du ratio d’encadrement auprès des enfants, ne plus suppléer au manque d’effectif des auxiliaires de puériculture.

 

- Même si la municipalité fait un effort pour reconnaître la « place » des EJE à travers la revalorisation de leur prime (IAT transformée en IFRSTS), quel que soit le montant accordé, si les missions de cœur de métiers ne peuvent être assumées, les EJE ne ressentiront que de la souffrance au travail.

 

- Comment mener à bien le suivi, au sens large du terme, des enfants, répondre aux besoins des familles, accompagner les équipes auprès des enfants quand n’est accordé qu’un poste d’EJE pour 40 enfants et le 2ème à partir du 66ème enfant. La CGT revendique qu’un poste d’EJE soit affecté pour 20 enfants.

 

Non à la polyvalence imposée :

La pénurie d’effectifs est telle, que dans certains SSDP, la responsable demande aux travailleurs sociaux de remplacer les SMS ce qui est anti-statutaire.

Pourtant la responsable ose menacer de refus de tâches les travailleurs sociaux soucieux de respecter leur fiche de poste pour bien remplir leur mission de service public.

 

Bureau de l’aide sociale à l’enfance : tri des mineurs isolés :

 

- Dans une période où l’aggravation de la pauvreté et de la précarité des familles place des enfants et des jeunes toujours plus nombreux en situation de danger, et où l’action publique en matière de Protection de l’Enfance et de la jeunesse est requise à un niveau jamais atteint, le gouvernement opère un transfert de charges.

 

- Il laisse tout le poids de la Protection de l’Enfance aux départements, ceci sans aucune compensation financière alors que leurs ressources sont en régression (taxe professionnelle, droits de mutation, etc.) et que les autres transferts de charge subis (routes, collèges, personnes âgées/personnes handicapées, etc.) conduisent à une explosion de leurs dépenses.

 

- Compte tenu du nombre d’enfants confiés et du coût croissant des prestations à réaliser, les départements sont mis en difficulté pour financer le budget de l’ASE à la hauteur des besoins.

 

- Il en résulte de plus en plus fréquemment des choix de pénurie, aussi bien au détriment des crédits d’accueil et d’hébergement, d’aides aux familles qu’au détriment de l’emploi : gel des créations de poste, augmentation des charges de travail individuelles, ralentissement du recrutement sur les postes vacants, priorité donnée aux recrutements de contractuels à moindre coût et plus exposés à l’arbitraire.

 

- Le résultat pratique de la pénurie de moyens, c’est la précarisation accrue d’une population d’enfants et de jeunes parmi les plus exposés et les plus vulnérables.

 

- Aujourd’hui 25% des SDF sont des jeunes issus de l’ASE, et cette proportion augmente chaque année.

 

- Alors que la misère sociale explose, à la DASES le nombre d’AS, de SMS(-10, de CSE et d’infirmières du Département de Paris diminue sensiblement. (10%).

 

- Alors que le personnel médical et social est en baisse, le nombre de cadres de haut niveau explose. (64%).

 

- Inadmissible pour une Direction sensée faire de l’action sociale de l’enfance et de la santé sa priorité.

 

- Pourtant le nombre de mineurs isolés est évalué à 700 en région parisienne, et leur situation est tellement préoccupante que le Défenseur des Droits s’est saisi du dossier.

 

- Pour déterminer l’âge des enfants on a recours à des tests osseux ou dentaires ! Ces tests sont approximatifs, ce qui n’empêche de reconduire brutalement à la frontière un enfant déclaré majeur !

 

- Il ne suffit pas de signer les textes européens et internationaux Les enfants ont besoin d’être protégés contre une politique de maltraitance institutionnelle.

 

Vous étiez nombreuses/(eux) et déterminé(e)s, professionnels ou en cours de formation, à vous rassembler devant le Conseil Régional d’Ile de France le mardi 8 octobre 2013 à l’appel de la CGT, de la FSU , du syndicat Sud, de la FAFPT et des syndicats étudiants pour ré-interpeller à coups de sifflets les élus de la territoriale, dont le président du CSFPT (Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale) sur : le passage en catégorie A, la revalorisation salariale à l’embauche et les conditions de travail.

Les élus ont invoqué des contraintes budgétaires et renvoyé la responsabilité vers le gouvernement pour tout ce qui concerne les questions statutaires.

La ministre Mme Le branchu compte sur le rapport Pêcheur pour apporter une réponse en 2014. Son gouvernement à travers le Conseil supérieur du travail social (CSTS) a organisé des assises du travail social qui vont se dérouler en juin à Paris, à l’issue d’une consultation dans les régions.

 

Nous devons exiger en urgence d’autres réponses pour les travailleurs sociaux. Soutenez les travailleurs sociaux en signant la pétition. Cliquez içi

 

Source : http://us-cgt-spp.org/pe/pe_212_31_131018.php



19/10/2013

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