Les travailleurs sociaux libres

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Six mois de prison pour avoir menacé une assistante sociale

Six mois de prison pour avoir menacé une assistante sociale

 

Une assistante sociale du conseil départemental de l’Allier reste traumatisée par celui qui l’a violemment menacée dans son bureau. L'homme s'est penché au-dessus de son bureau avant d’en faire le tour. Il a approché son visage du sien, a montré les poings et l’a menacée : « Je vais te faire sauter ! », « Tu te fous de ma gueule ! ». Près de deux ans après les faits, elle est toujours angoissée : « Je ne me balade pas seule en ville tellement j’ai peur de le croiser », témoigne-t-elle. « Cela a été une agression violente. Depuis, j’ai un suivi psychologique. On ne peut pas accepter de travailler dans un climat de pression et de peur ».

 

Les agressions contre les travailleurs sociaux sont toujours en augmentation, malgré les nombreuses alertes de TSL (Travailleurs Sociaux Libres) auprès du gouvernement et des pouvoir publics, pas grand chose a changé pour apporter plus de sécurité aux travailleurs sociaux. Il y a eu quelques soubresauts sous la pression de TSL et de certains syndicats, puis plus rien ! Pourtant, les professionnels du travail social travaillent dans des conditions très difficiles, ou chaque jours, avec un grand professionnalisme, ils risquent leur vie en apportant leur aide à une population toujours plus en difficulté et en souffrance. TSL apporte tout son soutien à cette assistante sociale...

 

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Article journal - Publié le 16 février 2016

 

Six mois avec sursis pour avoir menacé une assistante sociale yzeurienne

 

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AIDE SOCIALE / ROLE DU DEPARTEMENT CMS ( centre medico social ) de DOMERAT le 04-03-15, photo florian salesse - SALESSE Florian

 

 

Elle a peur de le croiser dans la rue, confie avoir un suivi psychologique. Assistante sociale à Yzeure, la jeune femme reste traumatisée par celui qui l’a violemment menacée dans son bureau.

L’assistante sociale du conseil départemental de l’Allier a eu une peur bleue. Elle n’est pas encore remise du gros coup de colère qui a explosé dans son bureau, à Yzeure, le 17 avril 2014.

 

Ce jour-là arrive un habitué du service social, pas le genre à patienter en salle d’attente et connu pour se croire en terrain conquis. Un homme qu’elle connaît : « Il m’avait déjà insultée mais, dans notre profession, c’est assez habituel. On passe dessus ». Mais cette fois, la situation a dérapé. Le quadragénaire s’est penché au-dessus du bureau de la jeune femme avant d’en faire le tour. Il a approché son visage du sien, a montré les poings et l’a menacée : « Je vais te faire sauter ! », « Tu te fous de ma gueule ! ».

 

Le prévenu qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Moulins, venait demander des aides pour ses enfants. Il admet s’être « emporté ». « Je lui ai dit qu’elle fasse son travail ». La présidente Audrey Albertini lui fait sévèrement remarquer : « À lire la procédure, on a l’impression que tout vous est dû ». L’homme, qui vit avec les 800 € qu’il touche de l’allocation adulte handicapé, explique : « Je suis obligé de me débrouiller tout seul. J’ai juste des droits ». Une phrase dont le procureur a fait son miel : « Quand on a des droits, on a aussi des obligations. La première d’entre elles est de respecter son interlocuteur qui vous tend la main. Votre attitude est inacceptable, intolérable. La solidarité nationale n’est pas un portefeuille grand ouvert. Il y a des gens qui bossent tous les jours pour que cette solidarité s’exerce. Pour moi, cela vaut de la prison ferme ». Il a requis cinq mois de prison ferme.

 

Les policiers qui sont intervenus, ce 17 avril, avertis par une de ses collègues, ont trouvé la jeune femme en larmes. Près de deux ans après les faits, elle est toujours angoissée : « Je ne me balade pas seule en ville tellement j’ai peur de le croiser », témoigne-t-elle. « Cela a été une agression violente. Depuis, j’ai un suivi psychologique. On ne peut pas accepter de travailler dans un climat de pression et de peur ».

 

« Je lui ai dit qu’elle fasse
son travail »

 

Avec treize condamnations au casier judiciaire et plusieurs longs séjours en prison, le tribunal a condamné le quadragénaire à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Il devra verser 1.000 € de dommages et intérêts à l’assistante sociale. « Si vous faites un faux pas, c’est direction la prison », l’a averti la présidente.

 

Leïla Aberkane

 

Source:http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2016/02/16/six-mois-avec-sursis-pour-avoir-menace-une-assistante-sociale-yzeurienne_11784905.html



23/02/2016

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