« En tant qu’assistant social CAF, je devais rendre visite à une famille habitant rue Balzac pour l’aider dans une demande de prêt. Arrivé un peu en avance, j’attendais dans ma voiture », commence-t-il. Un jeune homme s’approche et lui demande « tirer de là ». Michel Marcotte détaille : « Je me suis présenté comme assistant social de la CAF, je lui ai demandé si c’était lui qui décidait de qui entrait dans le quartier… Je lui ai même parlé de la République », sourit-il. « Puis j’ai avancé jusqu’à la tour, où j’ai appelé l’ascenseur, mais un groupe de jeunes s’est formé. »
Michel Marcotte se fait insulter, bousculer. Sa tête cogne contre un mur. Un généraliste de SOS médecins lui délivrera d’ailleurs huit jours d’incapacité de travail. La victime lâche son cartable, qui s’ouvre en tombant et éparpille tous ses papiers au sol. Le tout, sous l’œil amusé de ses agresseurs.
(…) Son retour à la voiture se fera dans les mêmes conditions : pression physique de la part de l’attroupement « de sept à huit jeunes », insultes et même un jet de pierre en direction de l’assistant remonté à bord de son véhicule, qu’il parvient à éviter.
Le lendemain la CAF et la victime déposaient plainte pour violences volontaires auprès des policiers nationaux. « J'ai déjà connu des situations tendues, notamment dans le quartier Fafet, mais jamais avant cela on ne m'avait empêché d'accomplir la mission pour laquelle une famille m'avait sollicité. C'est ça que n'ont pas compris ces jeunes », n'en revient toujours pas le sexagénaire, aujourd'hui en arrêt maladie.
Des mesures d'écoute et d'accompagnement de ce salarié ont depuis été mises en place.
DELPHINE RICHARD
(…) Courrier Picard
Source :http://www.courrier-picard.fr/region/la-caf-face-a-la-violence-ia0b0n139802
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