Droit de retrait : Vives tensions à la Maison des solidarités de Bagatelle
Toulouse - SANTE-SOCIAL - Publié le 09/04/2015
Vives tensions à la Maison des solidarités de Bagatelle
La tension est vive entre les travailleurs sociaux employés à la Maison des solidarités de Bagatelle et les services du département gestionnaire de l'établissement. Depuis le 2 avril, les salariés de cette maison qui relevait autrefois de la DDASS, ont fait valoir leur droit de retrait, afin de dénoncer les dangers auxquels ils doivent faire face dans leur travail quotidien auprès de certains jeunes.
Le travail dans le quartier de Bagatelle est éprouvant pour les travailleurs sociaux./Photo archives, DDM
La tension est vive entre les travailleurs sociaux employés à la Maison des solidarités de Bagatelle et les services du département gestionnaire de l'établissement. Depuis le 2 avril, les salariés de cette maison qui relevait autrefois de la DDASS, ont fait valoir leur droit de retrait, afin de dénoncer les dangers auxquels ils doivent faire face dans leur travail quotidien auprès de certains jeunes.
197 enfants et adolescents placés par les services judiciaires ou en rupture familiale sont suivis par les neuf éducateurs, les deux psychologues et le technicien d'intervention social rattachés à l'établissement. La majorité des suivis se passe sans encombre. Mais depuis six mois pour l'un et dix jours pour le second, deux jeunes gens sont régulièrement exclus des lieux d'accueil qui leur sont proposés par la Maison des solidarités.
Cette instabilité contraint les travailleurs sociaux à les accueillir parfois tard dans la soirée et à leur trouver, dans l'urgence un nouveau logement. «En général, ils reviennent énervés et sont très lourds à prendre en charge», constate Stéphane Borras au nom du syndicat Sud collectivités territoriales. Pour ce dernier, la gestion régulière de cette situation dépasse les fonctions des travailleurs sociaux et doit donc être directement prise en charge par la hiérarchie.
Pour faire face à cette demande, Bertrand Loose directeur général des services du département et les chefs des services de l'aide sociale à l'enfance se sont rendus hier à la Maison des solidarités de Bagatelle. «Nous sommes face à une saturation des capacités d'accueil des établissements avec qui nous avons l'habitude de travailler.
Cela nous contraint à chercher des places de plus en plus loin dans le Puy de Dôme et les Pyrénées Atlantique notamment», reconnaît-il. Bertrand Loose qui refuse toutefois de reconnaître la validité du droit de retrait déposé par les salariés, juge que la demande d'ouverture d'une enquête auprès du Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) sollicitée par le personnel n'est pas justifiée.
B.d.v.
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/09/2083760-vives-tensions-a-la-maison-des-solidarites-de-bagatelle.html
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